5 minutes
Bassirou Diomaye Faye, Président de la république du Sénégal

C’est sous le sceau de la rupture que le scrutin du 24 mars s’est tenu au vu des résultats grâces auxquels Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été élu dès le premier tour. Dès lors, la principale préoccupation est de savoir par quels mécanismes les nouveaux tenants du pouvoir pourraient établir une percée dans la pratique politique du Sénégal totalement en rupture avec ce qui était en vigueur jusque-là.

Par Rokhaya THIAM

La rupture tant espérée par les citoyens sénégalais qui ont choisi Bassirou Diomaye Diakhar Faye parmi 19 candidats, qui, il faut le souligner, avait chacun un CV honorable. Ce ne sont pas les pistes qui manquent pour trouver des mécanismes et méthodes pour y arriver.

Tout d’abord, une réforme électorale s’impose. Elle permettrait de garantir des élections libres, équitables et transparentes. A ce sujet d’ailleurs, beaucoup s’accordent sur la nécessité d’inclure la modification des lois électorales ainsi que la création de commissions électorales indépendantes et évidemment, tout ceci devra s’accompagner de la mise en œuvre de mécanismes de contrôle.

Ensuite, il urge de renforcer et de réorganiser la société civile : réorganiser la participation active des organisations de la société civile ainsi que celle des médias et des groupes de défense des droits de l’homme de manière à que leur rôle devienne encore plus impartial. De toute évidence, ils peuvent jouer un rôle essentiel dans la surveillance en amont du processus électoral et politique, mais aussi œuvrer davantage dans la sensibilisation des citoyens sur les questions essentielles et démocratiques.

Bien sûr, l’éducation politique des citoyens est assurément à prendre en compte pour une rupture dans la praxis de la politique au Sénégal. Ce sera possible par exemple, à travers des programmes d’éducation civique (dès l’école primaire), des débats publics, des ateliers et des campagnes d’information. Le citoyens sénégalais, s’il est bien informé est plus en mesure de demander des comptes aux dirigeants politiques.

Egalement, la promotion de la transparence et du sens de la responsabilité  peut s’avérer une manière de rendre les actes et décisions de nos hommes politiques beaucoup plus transparents. Ainsi, ceci amènerait à la divulgation ou publication des finances de la campagne, des déclarations de patrimoine et le contrôle des dépenses publiques.

Aussi, sur le plan social, l’organisation dans les plus brefs délais, d’un dialogue national inclusif impliquant toutes les parties prenantes, y compris les partis politiques, la société civile, les chefs religieux et les jeunes est plus que nécessaire. Ce dialogue peut servir de base pour discuter de questions sociopolitiques et afin de déboucher sur des solutions consensuelles mais aussi de « réconcilier » les sénégalais. Car, il ne faudrait pas se cacher derrière son petit doigt et faire semblant d’ignorer les divergences profondes pour ne pas dire la scission manifeste, entre sénégalais durant ces trois dernières années à cause d’appartenance politique différente.

De même, le renouvellement de la classe politique et non le recyclage des hommes et femmes politiques doit être de rigueur pour rompre avec les pratiques du passé. Inéluctablement, un nouveau leadership politique est à promouvoir sous l’ère Bassirou Diomaye Diakhar Faye afin de se mettre effectivement sur les rails de la rupture. Bien entendu, un nouveau leadership politique implique la limitation des mandats pour l’émergence permanente de nouvelles idées.
En fin de compte, la rupture politique que le peuple sénégalais qui a élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye dès le premier tour, exige sans aucun doute, un engagement sincère et collectif et un désir de changement de la part de tout citoyen sénégalais et acteur politique.
A ce stade, au vue du déroulement du scrutin du 24 mars dernier, l’on peut affirmer sans se tromper, qu’ensemble, le patriotisme en bandoulière et uni autour de l’essentiel, le Sénégal peut prétendre à un avenir politique transparent.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *