Rubrique – Mon parti-pris

Comment faire face à Macky?

Qu’on se rende à l’évidence ; dans la situation préoccupante du pays, qui sait dans quelle sauce sociopolitique, ces politiciens (pouvoir comme opposition) vont nous manger. Depuis le report de la présidentielle, l’opposition tout comme la société civile, s’agitent à travers des marches interdites ou dispersées violemment par les forces de l’ordre, ou alors à travers des sorties dans la presse où les gens se perdent entre faux communiqués, fake news et manipulations de tout bord sur les réseaux sociaux. Les protagonistes de Macky, n’auraient-ils pas que cela comme stratégie de lutte ?

Rokhaya THIAM

Le report, un faux prétexte pour rester au pouvoir

Malgré l’annonce de sa non participation à la prochaine élection présidentielle et plus tard le choix de Amadou Bâ comme candidat pour l’APR, il est évident que le président Sall ne compte pas quitter de sitôt le palais de la république. Ce serait d’ailleurs la raison la plus plausible parmi toutes celles évoquées çà et là, de son extraordinaire revirement de situation qui a conduit à l’actuel situation d’impasse et de tensions dans le pays.

Risque de laisser le pays entre les mains « des forces bien organisées »

Une chose cependant se précise ; tout est propice pour que ces  » forces bien organisées », -que Macky Sall a lui-même évoquées dernièrement lors d’un discours-, ne se révèlent. De toute façon, les pensées commencent à converger vers une nouvelle race de dirigeants en Afrique de l’Ouest, ces autorités totalement à l’opposé de celle que le Sénégal a toujours connu jusque-là.

On en est arrivé à un stade où, l’idée de voir les hommes de la « grande muette » prendre le pouvoir n’effraie pas tant que cela certains citoyens sénégalais. Au contraire, ils appellent de tous leurs vœux la disparition de toute cette classe politique composée d’hommes et de femmes qui appartiennent tous en réalité à une même famille (pouvoiristes) et qui ne cessent de se relayer au pouvoir depuis toujours. Ils changent que chemises au gré du vent de leurs intérêts strictement personnels. La détresse du peuple, le désarroi de la population, la profonde inquiétude de millions de sénégalais dont le sort est suspendu à la volonté de Macky; tout ceci ne fait pas écho auprès d’eux.

Sauf quand on persiste à rester dans un déni de la gravité de la situation actuelle du pays, on constate que les politiciens ne peuvent plus diriger le Sénégal.