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Affaire McKinsey

L’affaire McKinsey continue de défrayer la chronique en pleine campagne électorale. Emmanuel Macron s’est mis dans la boucle tout seul en déclarant : « si l’on a quelque chose à me reprocher, qu’on aille au pénal». Et, voici que le Sénat a saisi la justice…

Roxanna Seshat

Il faut rappeler qu’Emmanuel Macron invité de France 3 il y a plus d’une semaine, face aux questions sur les polémiques sur McKinsey, et sur l’utilisation de ces cabinets privés pour les politiques publiques, avait répondu que, « si l’on a quelque chose à me reprocher, qu’on aille au pénal ». Macron faisait surement allusions aux conditions d’attribution dans le cadre des marchés publics pour ces cabinets.

« Si l’on a quelque chose à me reprocher, qu’on aille au pénal ».

 

Le nom de McKinsey résonne dans cette fin de campagne et est assimilée à de la fraude fiscale.

En fait, les sénateurs ont eu des doutes et par conséquent, ont saisi la justice. L’un des rapports de la mission du Sénat, -la communiste Éliane Assassi a d’ailleurs retweeté cette information-, se félicite que le parquet national financier ait entendu la demande des sénateurs.

Finalement, le parquet national financier ouvre une enquête pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale ». Laquelle enquête est ouverte depuis le 31 mars et a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances.
Alors, comment courent ces cabinets privés ?D’ailleurs le Sénat a alors saisi la justice pour suspicion de faux témoignages, parce qu’il avait entendu un dirigeant de McKinsey en audition dire que l’entreprise payait bien ses impôts en France.

Evidemment, il faut voir comment cette affaire va être exploitée par les concurrents d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Déjà, ils se sont tous saisis de ce dossier McKinsey depuis une semaine.Cependant, l’enquête préliminaire en cours semble quelque part, une réponse à Emmanuel Macron. Pour l’heure, s’il n’est pas directement concerné par les motifs de l’enquêteur, par cette déclaration, ne s’est-il pas mis dans la dans la boucle ? Parce qu’il est évident que cette affaire pourrait lui porter préjudice durant cette présidentielle. Pour le moment, l’enquête ne concerne pas l’utilisation par le gouvernement des cabinets privés.

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