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« L’ordre, l’ordre seul fait, en définitive, la liberté. Le désordre fait la servitude. » Charles Péguy.

L’éléphant Macky ne se contente plus de casser les porcelaines du magasin national, qui lui est confié. C’est le magasin, même, qui lui est insupportable et donc toute sa feuille de route politique se cantonne à l’oeuvre de sa destruction nationale.

Par Aguibou Diallo

Le gus ne se gausse pas seulement de rusticité devant sa honteuse inconsistance morale à s’élever à la dignité des fonctions (homme politique et homme d’État ) qui sont les siennes, il s’échine à patauger dans les marécages fétides de l’adversité bestiale avec ses opposants.

Alors, faut- il s’étonner que son bras armé, Mr Antoine Diome, le brillantissime procureur de la CREI (cour de répression de l’enrichissement illicite ), délesté de sa conscience morale, gage de son aliénation au Macky, se prête à ce jeu de juridisme de mauvais alois, au prétexte d’un maintien de l’ordre républicain ?

Se fendre d’un communiqué aussi pittoresque et pitoyable, agrémenté de menace de dissolution d’un parti légalement constitué, tenant ses activités publiquement et conformément à la plénitude de sa mission, consacrée par la constitution, est révélateur de l’impotance de celui qui a en charge de veiller sur la sécurité nationale et au maintien de la paix.

Pire, ce qui se dessine sous nos yeux consiste en une dictature de l’imbécilité démocratique, qui parraine des guignols de toutes espèces, à la rhétorique appauvrissant tant au plan éducatif, social, culturel qu’au plan de l’éveil citoyen, comme Pawlish, Ouzin Keita ou Dix milles problèmes, se rendant aisément complice d’un dévoiement de la mission de service public audiovisuel d’une émission de « woyaan », avec toute la charge dépréciative d’une telle symbolique sur les aspects sus visés et s’offusquer qu’un parti politique ne se conforme à l’esprit et à la lettre de la constitution.

Et il est assez pathétique de voir des hommes dénués de vertu se faire passer pour les parangons de la morale, basant toutes leurs facéties sur des arguties juridistes, dont le seul but est d’imposer la dictature des minables.

La ficelle de la manœuvre, dans la publication du communiqué, à tout le moins à charge contre un parti politique, est trop grosse pour s’en laisser conter. Subodorant aux fins de stigmatisation de citoyens légalement constitués en association de flirter avec l’ennemi, pendant que Macky exécute au doigt et à l’oeil l’agenda économique des entreprises multinationales et transnationales, dont les intérêts sont pour le moins conflictuels avec les nôtres.

En définitive, cette sortie du ministre de l’intérieur, dans le prolongement moins de 48h après reconnaissance par le président himself, gardien de la constitution, qu’ il existerait des citoyens absous à priori de tout crime, au nom de ce qu’ils représentent, au mépris du principe sacro saint de l’égalité des citoyens devant la loi doit sonner l’alerte générale pour lancer l’opération de sauvetage de cette république.

Et c’est une urgence d’autant plus que les pesanteurs de la réalité qui les rattrapent, après près d’une décennie de politique erratique et mortifère, leur pèsent lourdement sur la conscience, au point de les rendent encore plus irascibles et déraisonnés. Si bien que le respect de la loi et des règles de civilités qui caractérisent les valeurs positives de nos mœurs y passent pour crime de lèse mackyesté.

Macky se sait cerné par la fournaise de ses mensonges, de ses coteries et de sa servitude volontaire envers des bailleurs occultes dont il s’est rendu complice en leur assurant protection et impunité, qu’il s’appelle Bougazeli ou Mbaye Prodac, ou encore Aliou Petrotim Sall, la marche forcée vers la transition énergétique semble avoir mis à nue l’ingénuité sur laquelle reposait la logique d’endettement tous azimuts et soit disant décomplexée qui sous-tend sa vision économique.

L’imminence de la prohibition des énergies fossiles, dans la foulée du réchauffement climatique, pour laquelle si rien est fait ici et maintenant entraînera irrémédiablement la disparition de la TERRE préside certainement à la réorientation stratégique des majors de cette industrie, qui ont pour la plupart investi en moyenne 40% de leurs budgets dans les secteurs des énergies renouvelables et des technologies connexes, au dépend des extractions fossiles, préfigurant ainsi une dépréciation de nos gisements pétro-gaziers, dont les recettes escomptées de leur futures exploitations avaient exacerbé le recours excessif à l’endettement du régime.

Qu’une prise de conscience s’opère à l’intérieur de la société, fût ce par le truchement d’un de ses segments, en l’occurrence le PASTEF, et que cela ait l’effet d’un séisme dans le camp du Macky est révélateur de la panique qui les étreint.

Dès lors leur stratégie, la seule qui reste à leur portée, est la répression, la brimade, les intimidations et le chantage, qui prospèrent jusqu’ici du fait de la difficulté chez les résistants à établir des consensus forts et dynamiques, quant à la hiérarchie a convenr entre leurs contradictions principales et celles dites secondaires.

Mais, en y regardant de plus près, et en exigeant du ministre de l’intérieur de mettre à exécution sa menace, il ne pourrait mieux nous servir de pain béni. Puisqu’en définitive le prétexte d’excommunication du Pastef mettra nécessairement au goût du jour le décret d’application de la loi constitutionnelle relative à la modernisation des partis politiques et de leur financement, adoptée lors du référendum de mars 2016.

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