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La guerre entre l’Ukraine et la Russie produits des effets collatéraux jusque dans des domaines insoupçonnés. Certains produits de luxe comme le champagne souffrent de perdre en la Russie le plus gros client, les exportations étant suspendues pour le moment. Le directeur général de Spirit en parle.

Roxanna Seshat


Serge Der Sahaguian explique sa société a effectivement 450000€ de marchandises qui devait partir au cours de ce mois de mars mais qui pour l’instant, sont bloquées. Ceci parce qu’il n’y a pas de solution logistique assurantielle ou financière pour les expédier.
La Russie était effectivement le plus gros client de cette boite. En d’autres termes, il s’agit de 17% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise.
Hélas, pour le moment ; « il n’existe pas de solution miracle c’est-à-dire qu’il y a pas de marchés qui peuvent remplacer le celui russe comme ça, en en un clin d’œil » a déclaré le directeur général avant de poursuivre , «pour nous, le développement du marché russe c’est 20 ans de travail pour notre société. Et, c’est un marché qui arrivait à maturation et qui commençait à porter vraiment ses fruits. Aujourd’hui, il n’y a pas de solution évidente pour le remplacer ».
Du cote russe, les gros clients tentent de rassurer un peu leurs fournisseurs qui restent confiants en espérant un déblocage de la situation.
Ce qui n’enlève en rien ce sentiment d’abattement de Serge Der Sahaguian ; «enfin c’est juste du déclaratif pour l’instant. On n’a aucun indice sur comment la situation va évoluer, dans le bon sens ou pas. C’est l’avenir de l’entreprise qui est en jeu, c’est à ce point ».
En effet, cette deuxième épreuve risque de bien secouer l’entreprise qui, il y a juqte quelques mois, avait subi les effets liés à la pandémie Covid-19, comme le rappelle le directeur général ; « écoutez, il y a 2 ans on a perdu notre marché numéro un qui était le Duty Free international avec la crise COVID. On s’est reconstruit depuis. Maintenant 2 ans après, on perd de nouveau notre marché numéro un qui est devenu la Russie. Ça fait 2 gros coups pour l’entreprise en en moins de 2 ans ».

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