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En marge d’un atelier de travail pour la mise en place de la 6ème région d’Afrique, David Foka, actuel ministre de l’Intérieur chargé de la Diaspora de la dite organisation s’est prononcé sur l’un des sujets majeurs pour la souveraineté économiques des pays africains : la monnaie. Fervent opposant au franc CFA, il rejette l’ECO qui va le remplacer et milite pour que l’Afrique ait les moyens de fabriquer sa propre monnaie.

Par Rokia Pédro

La monnaie, la position des africains concernés par le franc Cfa. Il a parlé au nom du groupe africain de Luxembourg, dont il est le porte-parole : «Notre position est claire ; nous avons toujours combattu cette monnaie coloniale (NDLR  le franc CFA). Mais aujourd’hui nous combattons aussi l’Eco. Parce que l’Eco n’est que la copie du franc CFA L’ECO n’a pas une structure qui nous permette de la considérer comme une monnaie réelle. C’est parce que la jeunesse africaine s’est battu contre le franc CFA qu’ils ont changé juste la dénomination. Nous ne voulons pas de cela. L’ECO c’est de la poudre aux yeux. Nous voulons que l’Afrique ait ses instruments pour faire sa propre monnaie. Il ne faut plus que notre monnaie dépende de la banque de France. C’est inadmissible après 60 ans d’indépendance que ce soit toujours comme ça ! Donc, nous nous battons pour que notre monnaie ne soit plus fabriquée en dehors de la terre africaine. Nous devons alors créer une banque africaine et faire notre propre monnaie» dira David Foka qui est d’avis que ce n’est qu’après ce processus qu’on peut parler d’indépendance économique africaine.

Quant à la 6éme région d’Afrique, une institution encore en gestation, David Foka croit fermement à sa mise en place et sa concrétisation, malgré les couacs et dissensions qui existent entre les différents membres fondateurs ;  «dans chaque état du monde, il y a toujours une opposition. Cela ne peut pas empêcher les choses d’avancer. Et, justement c’est parce que le projet est bon pour la diaspora et les afro-descendants qu’il y a des opposants. L’opposition veut peut-être faire mieux que les initiateurs du projet».  La 6éme région d’Afrique (toute la diaspora africaine et les afro-descendants), si le projet se concrétise, va devenir une

sorte d’Etat fédéral africain de la diaspora africaine avec un pouvoir politique et économique. A ce propos, le ministre de l’Intérieur précise que : «nous voulons le bien-être de tous les fils d’Afrique et de tous ses descendants. N’oubliez pas que avions déjà eu un état en dehors de l’Afrique et qui a été indépendant avant les pays africains : Haïti, d’où l’appellation d’un Etat concernant la 6eme région».

Toutefois, nommer la 6éme région un Etat d’Afrique froisse l’UA (union africaine) dont dépend justement la légitimité de cette organisation ou projet d’institution. David Foka relativise ; «si l’appellation Etat ne plait pas à UA, ok. Mais nous n’allons pas toujours demeurer sous la tutelle de l’UA parce que nous allons nous constituer en région. Et, un jour nous deviendrons peut-être un Etat puisque nous avons déjà un Etat dans notre région.  Nous la 6eme région d’Afrique par conséquent, la 6eme région doit avoir ses institutions, sa monnaie et son gouvernement, ses emblèmes etc. Quand cela se fera, que l’on dise région ou Etat, sera pareil».

Pour conclure, le ministre de l’Intérieur de la 6éme région David Foka s’est prononcé sur la situation politique en Afrique où le débat sur le troisième mandat «forcé» des chefs d’Etat fait l’actualité. Le mode de gouvernance des pays africains est quasiment de la dictature avec des présidents inamovibles et bradant les ressources naturelles. Il prône, bien sur, une nouvelle forme de représentativité démocratique  et déclare que : «c’est pour toutes ses raisons que cela me tient à cœur de mettre en place l’institution de la 6éme région pour montrer que l’africain est capable d’évoluer dans une démocratie réelle et effective ouverte au monde entier. C’est pourquoi je m’engage corps et âme à ce projet. Le gouvernement actuel mis en place est provisoire. Il nous fallait bien entamer ce projet par quelque chose. Nous continuons de ratisser large et d’inviter tous les africains à ce projet. Nous serons un gouvernement de cinq ans non renouvelables. Nous sommes de tout cœur avec la Guinée, le peuple Guinéen. Il faut que le président comprenne qu’il n’est plus possible de tricher. Il a fait deux mandats et il est temps de partir».

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